Description du projet
Siège fatal
(-57)
Après la défaite des Nerviens, le contingent atuatuque , probablement au nombre de 20 000 guerriers, fait demi tour et enjoint la population à évacuer villes et villages pour gagner une fortification considérée par eux comme imprenable. A l’instar des Suessions et des Bellovaques, ils s’enferment dans une fortification dont le texte nous dit qu’elle est protégée par des rochers à pic surplombant de profonds précipices. En outre, l’enceinte est garnie de murs élevés renforcés par des poutres et des pierres massives (Namur?). Les assiégeants isolent la place par une ligne fortifiée de plus de 3 m de haut, composée de nombreuses tours sur une longueur, selon le texte, de 15 miles romains, soit 22 km…. Commence ensuite la construction d’une tour mobile dont le déplacement semble impressionner les Belges et les conduit à se séparer de toutes leurs armes, qu’ils jettent au pied des remparts. La reddition sera cependant de courte durée : un tiers de l’armement a été dissimulé et, profitant du départ des troupes romaines de la ville, les Atuatuques sortent en pleine nuit pour assaillir une partie du retranchement ennemi. Après une bataille sévère, 4 000 gaulois sont tués et le reste regagne la place. Il n’en faut pas plus pour que celle-ci soit occupée sans ménagement par les légionnaires. Cette malheureuse manoeuvre nocturne sera doublement fatale aux Belges, car outre la défaite, ils seront victimes d’une décision implacable : la vente en qualité d’esclaves de l’ensemble de leur population auprès des marchands romains qui accompagnent l’armée. On dénombrera 53 000 personnes, hommes, femmes et enfants, livrés à Rome… C’est sur cette sombre issue que s’achèvera la seconde année de la campagne des Gaules.