Description du projet
Les derniers troubles
(-52 à -51)
En -52, Alésia tombe et Vercingétorix se rend à César malgré le secours d’une armée de plus de 240 000 hommes parmi lesquels un contingent, plutôt faible, d’environ 25 000 Belges, signe d’une mobilisation relative pour la cause de Vercingétorix au delà de l’incidence des pertes dues au conflits antérieurs avec les Romains. Ainsi par exemple la demande de Vercingétorix d’obtenir 10 000 guerriers bellovaques se traduira t-elle par le simple envoi de 2 000 hommes, encore aura t-il fallu l’insistance du chef atrébate Commios, devenu l’un des quatre commandants de l’armée de secours. Commios, un temps allié de César et qui avait vu son peuple rétabli dans ses droits, et même doté d’une souveraineté sur les Morins, avait basculé dans la résistance au point de constituer, en -51, une nouvelle coalition avec un autre noble, Corréos le Bellovaque, les Ambiens, les Aulerques, les calètes, et les Véliocasses. Ils menacent alors les Suessions, peuple dépendant des Rèmes, alliés des Romains. La réaction ne se fait pas attendre : César entre en territoire bellovaque avec quatre légions et campe face aux ennemis ; ceux-ci apprenant l’arrivée de trois légions se replient après quelques escarmouches où l’on apprend au passage que César emploie une infanterie germanique. Avec 7 000 hommes, les Gaulois tentent sans succès une embuscade sur des légionnaires partis au fourrage, tentative au cours de laquelle Corréos est tué lors d’un combat désespéré. Quant à l’Atrébate Commios, il se retire en Germanie, avant de revenir dans son pays pour y mener des actions de harcèlement contre les convois de ravitaillement romains. Il y retrouve le préfet de cavalerie Volusénus quadratus, qui l’année précédente avait tenté de l’assassiner sur ordre de Labienus Cette fois, c’est le Romain qu’il blesse grièvement lors d’un combat de cavalerie. Négociant ensuite son départ de la Gaule avec le célèbre Marc Antoine, légat hivernant comme César à Nemetocenna, il finit par partir en Bretagne et quitte définitivement la scène des combats à l’instar du roi des Eburons Ambiorix, qui cette année là avait réussi à échapper à une ultime campagne de destruction et de terreur sur son territoire. Dans un tel contexte, les peuples de Belgique, éprouvés plus que d’autres par de longues années de guerre, atteints eux aussi par la défaite d’Alésia et dirigés désormais de plus en plus par une noblesse ouverte à l’occupant, ne disposaient plus des ressources financières, mentales et politiques, nécessaires à une véritable opposition