Description du projet
L’entrée en guerre
(-58)
Décidé résolument à agir mais ne disposant que d’une seule légion, la X°, César mobilise d’autres forces entretemps et fait traîner les négociations entamées avec le peuple helvète, qui souhaite traverser le Rhône sur un territoire relevant de la province romaine, à la sortie du lac Léman. Après le refus du proconsul, les Celtes tentent néanmoins la traversée et se font repousser par des troupes romaines qui dans l’intervalle avaient édifié forts et retranchements aux différents points de passage du fleuve sur les 30 km de la rive gauche. Les migrants, au nombre de 368 000 selon les textes, dont près de 100 000 proviennent de quatre autres peuples engagés dans le périple, essaient alors après deux longs mois de trouver un passage au nord, en territoire séquane, vers l’actuelle ville de Mâcon. Les troupes romaines, renforcées par deux légions en provenance d’Italie, trois autres d’Illyrie et 4 000 cavaliers fournis par la Gaule cisalpine, soumise dès -121, finissent par les battre après plusieurs affrontements près du mont Beuvray, à la limite de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. Cette étape achevée, César s’en prend alors à Arioviste, chef germain de la tribu des Suèves, vers l’Elbe, crédité de vouloir envahir la Gaule, voire l’Italie…Après un échec des négociations menées entre les deux camps, une grande bataille s’engage après huit jours d’observation, sans doute au sud de l’Alsace, entre Thann et Mulhouse. Cette rencontre spectaculaire voit la défaite des Germains et, selon l’historien Plutarque, la mort de 80 000 des leurs. En cette fin de campagne, comme cela aurait été d’usage, César ne fait pas pour autant revenir ses légions en Gaule transalpine ou en Italie. Il les installe d’autorité en quartiers d’hiver dans le Jura sous les ordres de son meilleur lieutenant Labienus. Le Jura …sur la route de la Belgique, plus tard appelée « Gaule Belgique », où les peuples du nord de la Seine constituent le prochain objectif du général romain.